
La dernière fois
que les éléphants ont ouvert leur CAN face éperviers, il y a eu excès de confiance
puis 1-1 et enfin élimination précoce. conclusion: zambakro.


Deux jours et
deux nuits à la caserne
Interrogé après
coup par Libération, Bakayoko témoigne : « Les militaires faisaient leur
boulot, durement, ils appliquaient les consignes du chef de l’Etat. Mais ce
sont aussi des pères de famille. Après les exercices, on a joué au foot, au
volley. On a signé des autographes, pris des photos. » Après deux jours et deux
nuits à la caserne, les Eléphants peuvent enfin regagner Abidjan. Mais avant de
les laisser s’envoler vers leurs clubs, le général Guéï, qui voulait voir ses
soldats en crampons ramener la coupe au pays, a deux mots à leur toucher. Il
les reçoit à la Primature.
Arrivé au pouvoir
pour « balayer la maison », le président-général aime à se présenter comme un
serviteur désintéressé de la Patrie, luttant contre les élites corrompues. Le
football va lui permettre de mettre en scène son autorité martiale. Vêtus de
jogging, les regards apeurés, les Eléphants font face à un général droit
debout, au ton menaçant. Les caméras sont présentes pour immortaliser la scène.
« J’ai demandé que vous soyez envoyés dans cette caserne pour réfléchir amorce
le militaire. C’est un premier avertissement, vous avez été indignes. Les pieds
et le coeur devaient jouer (…) C’est la dernière fois que vous serez aussi
décevants. »
Le remontage de
bretelle se poursuit : « La prochaine fois, vous resterez pendant la durée de
votre service militaire, c’est-à-dire dix-huit mois, et nous allons vous mettre
en treillis. (…) A bon entendeur, salut ! » Pour les Eléphants la leçon est
retenue. En 2002, ils sont éliminés … au terme de la phase de poule.
Entre-temps, le général Guéï a lui aussi connu une déroute à l'issue des élections présidentielles de 2000.
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